Intervention Maître Goulle

Les élèves du Master II Droit Fiscal et Douanier souhaitent remercier Maître Goulle, avocat associé chez Théia Avocats pour son intervention en contentieux fiscal. Nous avons pu approfondir nos connaissances dans ce domaine en se focalisant sur certains points notamment sur la phase pré-contentieuse ou encore sur les actions dont le contribuable peut se prévaloir lors de la phase contentieuse (recours hiérarchique, conciliation, commissions, mediation).

Chine – La détermination de la résidence fiscale précisée par l’Annonce No. 34

Veille juridique – M2DFD

L’administration fiscale chinoise a précisé le 14 mars 2019, par la publication de l’Annonce No. 34 [2019], la notion des 183 jours et son appréciation ainsi que la règle des six ans au regard de la détermination de la résidence fiscale en matière d’impôt sur le revenu complétant ainsi une des récentes réformes dans ce domaine.

Avant cette réforme significative, entrée en vigueur dans son intégralité le 1er janvier 2019, une personne physique était imposée sur son revenu mondial en Chine si elle avait son domicile en Chine ou si elle habitait en Chine pendant un an après avoir été considérée comme résidente fiscale chinoise et ce pendant cinq années consécutives.

Cette nouvelle loi a, pour la première fois, précisé la notion de résident en matière fiscale et a changé la règle d’une année pour retenir le critère des 183 jours.
Ceci a pour conséquence d’octroyer plus facilement aux habitants étrangers le statut de résidents fiscaux chinois.

Suite à cette modification, l’article 1 de la loi sur l’impôt sur le revenu des personnes physiques prévoit désormais qu’un résident, au sens du droit fiscal chinois, est une personne domiciliée en Chine ou non domiciliée en Chine mais y ayant séjourné pendant au moins 183 jours au cours d’une année fiscale.

En conséquence, le revenu mondial d’une personne physique non domiciliée est soumis à l’impôt sur le revenu en Chine si cette personne a cumulativement :

1. séjourné au moins 183 jours en chine au cours d’une année fiscale et ce pendant six années consécutives

2. et qu’elle n’a jamais quitté la Chine plus de 30 jours d’affilés sur une année fiscale pendant ces six années.

D’ailleurs, si une personne physique est considérée comme résident fiscal chinois pendant moins de six années consécutives, elle est soumise à l’impôt sur le revenu uniquement en raison de ses revenus de source chinoise.

Ainsi, si un individu séjourne en Chine pendant moins de 90 jours au cours d’une année fiscale, ses revenus de source chinoise et payés par une société ou un établissement chinois sont soumis à l’impôt sur le revenu en Chine.
Si cette personne habite en Chine plus de 90 jours et moins de 183 jours au cours d’une année, l’imposition de ses revenus sera déterminée par la prise en compte des conventions fiscales.

Ce nouveau seuil permet donc une harmonisation du droit interne chinois au regard du droit international, notamment avec les conventions fiscales bilatérales.

De plus, la nouvelle Annonce No. 34 des autorités fiscales chinoises a apporté plus de précisions concernant la transition et la mise en oeuvre de ces nouvelles règles.

Cette annonce a défini que la condition des six ans doit être calculée à partir de l’année 2019 et que la situation du contribuable avant 2019 n’est pas à prendre en compte. Ainsi, un jour sera comptabilisé parmi les 183 jours si le temps passé par le contribuable sur le territoire chinois est égal à 24 heures en un jour.

Par exemple, Monsieur Dupont est domicilié à Hongkong et travaille chez Huawei à Shenzhen depuis le 1 janvier 2013 jusqu’au 31 décembre 2024.
Considérant que Monsieur Dupont n’ont pas séjourné au moins de 183 jours pendant six ans consécutifs à partir de l’année 2019, il sera imposé sur ses revenus de source chinoise et exonéré de l’impôt sur le revenu chinois de ses revenus de source étrangère.

Madame Dupont est domiciliée à Singapour et travaille à Shanghai. Elle prend l’avion tous les lundis matin pour venir travailler à Shanghai et tous les vendredis soir pour rentrer à Singapour.
Par conséquent, elle ne remplit pas le critère des 24 heures le lundi et le vendredi. Il n’y a donc que le mardi, le mercredi et le jeudi qui seront pris en compte dans le calcul des 183 jours.

Cette modification, ayant assoupli certaines conditions relatives à la notion de résidence fiscale, a un impact important pour les habitants étrangers en Chine.

Article rédigé par Yue Zhou

Interventions de M. Bouchard et M. Wolf

Les élèves du master II Droit fiscal et douanier remercient Monsieur Jean-Claude Bouchard, ancien avocat associé de Taj, possédant une expérience professionnelle de plus de 40 ans dans le conseil aux grands groupes français et internationaux, notamment sur les questions de fiscalité indirecte. Très impliqué aux niveaux européen et international sur les questions de TVA, il préside l’International VAT Association (IVA), et l’association des Praticiens de la TVA Européenne ( APTE), deux organismes regroupant des praticiens et des représentants fiscaux des Etats ayant adopté un régime de TVA.
Merci de nous avoir fait partager son expérience et ses connaissances notamment en matière de TVA. Il nous a expliqué un environnement complexe qui va être totalement repensé en nous faisant comprendre que nous sommes les acteurs de cette refonte.

Nous remercions également Monsieur Marc Wolf, avocat fiscaliste, ancien directeur adjoint général des impôts, pour son intervention également en matière de TVA et nous vous invitons à consulter son blog de politique fiscale sur Alternative Economiques qui est très intéressant :
https://blogs.alternatives-economiques.fr/wolf

Une formation en apprentissage : un Master qui se distingue…

Tandis que la plupart des formations de second cycle s’achèvent par un stage de fin d’études d’une durée allant de 2 à 6 mois, le Master de Droit Fiscal et Douanier forme ses étudiants en apprentissage.

La distinction entre ces deux postes, est à mettre en exergue notamment s’agissant des droits, des compétences acquises, et de la durée des contrats.

Le stagiaire n’est pas titulaire d’un contrat de travail mais d’une convention de stage. A cet égard, il n’est pas considéré comme un salarié et reste sous la responsabilité de l’Université, signataire de la Convention de Stage. Il ne perçoit pas de rémunération, pour autant il peut se voir octroyer une gratification. Cette gratification a un caractère facultatif lorsque le stage ne dépasse pas 10 semaines, et devient obligatoire au-delà.

Les minimums légaux des gratifications au titre de l’année 2019 sont définis comme suit :

Stagiaire en 2019 Montant pour un temps plein (à partir du 2ème mois)
Janvier 577,50 Euros
Février – Mai 525,50 Euros
Juin – Novembre 498,75 Euros
Mars – Avril – Aout – Septembre – Décembre 551,25 Euros
Juillet – Octobre 603,75 Euros

Les stages permettent d’appréhender la dimension pratique à l’issue d’une formation purement théorique.

A la différence du stagiaire, l’apprenti quant à lui conclue un contrat de travail, il bénéfice de ce fait, du régime applicable aux salariés de l’entreprise. Dès lors, la couverture sociale de l’apprenti est similaire à celle des autres salariés dès l’âge de 16 ans : il est affilié au régime général de la sécurité sociale, congés payés, congés de maternité, et ses droits à la retraite et aux allocations de chômage sont ouverts. Une limite tient à l’âge de l’apprenti, il est nécessaire d’être âgé entre 16 et 29 ans au moment de la conclusion du contrat.

La durée du contrat d’apprentissage est égale à celle du cycle de formation. Elle peut varier entre un et trois ans, selon le diplôme préparé : 2 ans pour un CAP, 3 ans pour un bac pro, etc. Elle peut être de 4 ans pour les apprentis handicapés.

Au même titre qu’un salarié, l’apprenti touche une rémunération qui varie selon différents facteurs : son âge, et l’ancienneté.

Il apparaît nécessaire de mentionner que l’apprentissage a fait l’objet d’une revalorisation par une récente réforme, et l’âge limite de conclusion d’un contrat d’apprentissage est passé de 26 ans à 29 ans pour tous les contrats conclus à partir du 1er janvier 2019.

Dès lors la rémunération au titre des contrats d’apprentissage conclus à partir du 1er janvier 2019 est déterminée selon un pourcentage du SMIC de la manière suivante : 

Age de l’apprenti 1ère année de contrat 2ème année de contrat 3ème année de contrat
16 à 17 ans 27% du SMIC 39% du SMIC 55% du SMIC
18 à 20 ans 43% du SMIC 51% du SMIC 67% du SMIC
21 ans à 25 ans 53% du SMIC 61% du SMIC 78% du SMIC
26 ans et plus 100 % du SMIC ou, s’il est supérieur, du salaire minimum conventionnel correspondant à l’emploi occupé pendant la durée de l’exécution du contrat d’apprentissage

 A titre d’exemple, les apprentis de notre Master sont, pour la plupart âgés de plus de 21 ans, et la formation s’apparente à une 2ème année de contrat, ils touchent dès lors 61% du SMIC minimum.

En outre, l’apprentissage s’effectue en alternance et permet d’allier une formation théorique au sein de l’Université grâce à l’intervention d’universitaires ainsi que de professionnels, mais aussi d’appréhender la matière fiscale en pratiquant l’activité de fiscaliste.

Cette activité est exercée par nos apprentis au sein de diverses entités : cabinets d’avocats, cabinet d’experts comptables, cabinets de représentation fiscale, administrations fiscales ainsi que des services juridiques de grandes entreprises.

L’expérience s’acquiert sur douze mois, et permet à nos apprentis de découvrir la pratique fiscale en alternance selon en rythme hebdomadaire de deux jours en formation théorique et trois jours en entreprise, pour ensuite exercer à temps complet pour une durée de cinq mois chez leurs employeurs. Leurs contrats débouchent fréquemment sur un emploi durable.

L’apprentissage est ainsi un enseignement complet qui privilégie l’acquisition des savoirs et savoirs-faires professionnels, et permet aux étudiants d’être opérationnels dès l’issue de leur formation.

Article écrit par Mathilde DARENGOSSE

Audience à la CJUE

Le Master 2 Droit Fiscal et Douanier a eu la chance d’être invité à la CJUE, pour assister à l’audience de l’affaire Cresco Investigation. Nous remercions chaleureusement Hervé Cassagnabère, maître des requêtes au conseil d’Etat et référendaire à la CJUE, Melchior Wathelet, premier avocat général de la CJUE, et Donald Slater, référendaire à la CJUE, pour leur accueil et leurs passionnantes interventions.

Tous nos remerciements vont également à Jean-Claude Bouchard, qui nous a fait l’honneur de nous accompagner dans cette visite.

 

Intervention de Marc Wolf

Le Master 2 Droit fiscal et douanier a eu le plaisir et l’honneur de recevoir Maître Marc Wolf, avocat fiscaliste et ancien directeur adjoint à la direction générale des impôts et à la direction de la législation fiscale, pour une intervention portant sur la consolidation du système de TVA face à la fraude.

Maître Marc Wolf anime un blog de politique fiscale sur Alternatives Économiques : https://blogs.alternatives-economiques.fr/wolf

Séminaire « Impôts différés » animé par Eddy Amouri

Les étudiants du Master 2 Droit fiscal et douanier remercient chaleureusement Monsieur Eddy Amouri, Senior Tax Manager chez KPMG, pour son intervention lors d’un séminaire consacré aux impôts différés ainsi que pour le partage de son expérience.

 

Présentation du Master 2

Le Master 2 Droit fiscal et douanier était présent au forum des masters de la faculté de droit de Cergy-Pontoise le mardi 27 mars pour présenter sa formation aux futurs candidats. Nous remercions tous ceux et celles qui ont pu être là, et rappelons que nous sommes à votre disposition pour répondre à vos questions sur les réseaux sociaux. Les inscriptions ouvrent à partir du 3 avril : pensez à déposer votre candidature sur l’application E-candidat !
(=> https://ecandidat.u-cergy.fr/#!accueilView)